Bangkok, 7 decembre 2010
Notre sejour de 6 semaines au Nepal a ete magnifique ! Il y avait tant a voir et a faire que nous avons manque de temps pour mettre a jour notre blog a notre retour de trek. Nous pensions le faire au Myanmar (Birmanie) mais, oh surprise !, le gouvernement du Myanmar (pas tres catholique et democratique comme vous le savez si vous avez suivi l'actualite recemment) bloque l'acces a certains sites internet, dont Hotmail et Blogger... ! Donc, impossible de mettre a jour notre blog.
Apres un peu plus de 3 semaines au Myanmar, nous voici en Thailande, a Bangkok plus precisement. Ici, pas de probleme de technologie, nous sommes revenus en ville (7,7 millions d'habitants) ! Nous en avons donc profite pour mettre a jour le blog avec nos messages et photos du Nepal. On vous laisse le temps de lire le tout et, bientot, nous mettrons en ligne notre sejour au Myanmar que nous avons adore.
Les messages du blog apparaissent en ordre du plus recent au plus ancien, il faut donc commencer la lecture par le dernier message en bas (plus ancien) puis progresser vers le haut (plus recent). Les messages sont assez longs, ils sont separes par des titres en jaune et des bandes de couleur jaune aussi. Donc lorsque vous terminez de lire un message, assurez-vous de remonter au debut du message precedent pour que l'histoire se suive !!!
Enfin, desoles pour l'absence d'accents francais, les claviers thai ont bien toutes sortes de signes incomprehensibles mais pas d'accents ! Bon voyage au Nepal !
Lucie et Réal au Népal
Partis en décembre 2004, Lucie et Réal ont voyagé autour du monde pendant 5 ans avec leur catamaran, le Sol Maria. En novembre 2009, ils ont vendu le Sol Maria et ils poursuivent maintenant leur tour du monde sur terre. En 2010, ils ont decouvert l'Australie en motorise (camping-car). Ils voyagent en Asie actuellement avec leur sac a dos. Ils n'ont pas abandonné la vie sur l'eau, ils comptent bien louer des catamarans à-travers le monde pour renouer avec le plaisir de naviguer de temps à autre.
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KATMANDOU ET LES ENVIRONS
8 au 12 novembre 2010
Nous profitons de nos derniers jours au Népal pour visiter Katmandou et les alentours. On dit de la vallée de Katmandou que c’est l’endroit au monde où il y a la plus grande densité de sites inscrits au «Patrimoine mondial». Les plus marquants pour nous auront été les suivants :
Autrefois une ville état indépendante, Patan, qui signifie «cité de la beauté», est aujourd’hui une banlieue de Katmandou. Son «Durbar Square» (Place du Palais Royal) regroupe la plus belle collection de palais royaux et temples du Népal du 14e au 18e siècle. Le style «pagode» qui s’est ensuite répandu dans toute l’Asie origine du Népal et on s’étonne que ces constructions et fines sculptures, toutes en bois, aient pu si bien résister au temps.
Patan abrite aussi un musée exceptionnel qui regroupe de très belles pièces : sculptures, gravures, bronzes à connotation religieuse et aussi différents objets de la vie quotidienne. Ce musée est aussi très intéressant car bien documenté (en anglais), il nous éclaire sur bien des questions sans réponse jusque là, notamment sur l’hindouisme et ses innombrables dieux, incarnations, rites etc. Disons qu’il nous en reste encore beaucoup à apprendre pour distinguer les multiples apparences que peuvent emprunter Shiva ou Vishnu ou Brahma mais notre initiation est faite. Nous sommes prêts pour l’Inde… si c’est notre karma… !
Une depouille prete pour la cremation a Pashupatinath, sur le bord de la Bagmati, une riviere sacree, |
Pashupatinath est le temple hindou le plus important du Népal. Non accessible aux non hindous, le temple est dédié à Vishnu et les pèlerins viennent de tout le Népal et même du sud de l’Inde pour l’honorer.
Situé sur les rives de la rivière Bagmati, une rivière sacrée, Pashupatinath , c’est aussi un lieu de crémation qu’on compare à Vârânasî sur le bord du Gange en Inde. Seuls les rois du Népal avaient le droit d’être brûlés directement en face du temple. Une dizaine de sites de crémation s’échelonnent le long de la rivière sur environ 250 m. Une atmosphère empreinte d’émotion et de gravité… 3 ou 4 bûchers brûlent. On en prépare un autre. On souffle dans un conche (coquillage) pour annoncer l’arrivée d’un corps drapé de soie orange transporté sur une civière de bambou suivie d’une vingtaine de personnes. Des femmes pleurent. On pose le corps perpendiculairement à la rivière, les pieds trempent dans l’eau. On procède à différents rites et prières, on se retire, le corps reste là, tout seul, une femme s’approche de temps en temps, s’assoit tout près et pleure. De l’autre côté de la rive, plusieurs personnes, dont nous, mais aussi plusieurs népalais, observent en silence, pleins de sympathie pour ces gens que l’on ne connaît pas mais dont la douleur nous touche profondément. Éventuellement, on mettra le corps sur le bûcher et on procèdera à différents rites avant de l’allumer. D’autres rites ont aussi lieu après la crémation. C’est le fils ainé qui s’est rasé la tête qui procède à ces derniers rites. II ramasse un peu de cendre et d’ossements du bûcher et mêle le tout avec de un peu d’eau de la rivière. Il place ensuite ce mélange dans un chiffon qu’il ferme bien aux quatre coins comme un petit baluchon. Puis, il descend dans l’eau jusqu’à mi-cuisse et creuse un trou dans le fond de la rivière, y dépose son petit paquet et le recouvre de terre.
Pendant ce temps-là, d’autres corps brûlent sur d’autres bûchers, parfois recouverts de branches et d’herbes sèches mais parfois non, on voit des pieds, des mains et des têtes qui flambent… difficile de soutenir le regard, il faut se détourner… Une fois la crémation terminée, on envoie ce qui reste (ossements et morceaux de bois partiellement brûlés) à la rivière. Sacrée, la rivière Bagmati, oui, mais aussi énormément polluée, voire sale, une vraie poubelle, elle coule à peine.
En parallèle avec toute cette émotion, dans cette rivière sacrée, il y a des femmes qui viennent y laver leur linge et ceux qui viennent s’y laver le corps… il y a aussi des hommes qui marchent dans la rivière pour y récupérer les bouts de bambous qui ont servi de civière et les restes des pièces de bois non brûlés… il y a aussi les enfants qui, les pieds dans l’eau, inlassablement y lancent un aimant attaché au bout d’une corde, espérant y repêcher une pièce de monnaie qu’on aurait offert au défunt avant de le brûler…
Pashupatinath… difficile à oublier, marquant !
Après Pashupatinah, l’énorme stupa toute blanche ornée des yeux de Bouddha et son dôme doré nous apparaît comme un rayon de soleil qui nous réchauffe le cœur. Là aussi beaucoup de ferveur. Des milliers de pèlerins en font le tour en faisant tourner les moulins à prière, chantent des mantras, magasinent des objets religieux dans les commerces aux alentours et socialisent.
La première stupa sur ce site date de l’an 600. C’était autrefois un point d’arrêt important pour les marchands tibétains en route pour l’Inde. Le secteur est maintenant devenu la résidence de nombreux réfugiés tibétains.
Swayambhunath, qu’on appelle aussi «Monkey temple» à cause de la présence sur le site de nombreux petits singes tous les plus effrontés les uns que les autres (ne leur présentez surtout pas de la bouffe), est une autre stupa blanche et dorée perchée tout en haut d’une colline. Pour y parvenir, il vous faut gravir plusieurs larges escaliers le long desquels s’entassent les «vendeurs du temple». Perspicaces, ce n’est pas le mot, ils ont réponse à toutes vos objections et, malgré vous, vous finissez par acheter quelques souvenirs… il faut bien jouer au touriste de temps en temps…
Swayambhunath, c’est aussi un joyeux mélange, fascinant et chaotique, de temples hindouistes et bouddhistes au centre duquel trône une magnifique stupa dont l’origine remonte à l’an 450.
Au 14e siècle, elle a été saccagée par une invasion mongole qui espérait y trouver de l’or mais elle a été restaurée et étendue au cours des siècles suivants.
Là aussi, les fidèles font inlassablement tourner les moulins à prière qui sont embossés du mantra sacré «OM MANI PADME UM». On y fait aussi des offrandes (fleurs, encens, argent et bouffe) à des dieux hindous au cours de diverses cérémonies hautes en couleur et en ferveur. On y voit des gens de tout âge, jeunes et moins jeunes, en famille ou individuellement, on vient prier à Swayambhunath.
SAURAHA & CHITWAN NATIONAL PARK
Elephant safari a Chitwan. Nous avions le plus beau de tous les elephants, admirez ses grandes dents ! |
3 au 7 novembre 2010
Un séjour au Népal ne serait pas complet sans une visite dans le Terai, la moitié sud du pays recouverte de plaines cultivables et de jungle. La moitié de la population du Népal vit dans le Terai à cause justement de ses sols fertiles. Quel contraste avec les plus hautes montagnes au monde en moins d’une centaine de kilomètres !
Le parc national de Chitwan, reconnu comme un des meilleurs en Asie pour observer la vie animale sauvage, est évidemment à voir mais se balader à vélo dans la localité de Sauraha adjacente au parc et dans les petites bourgades «tharu» environnantes est tout aussi intéressant.
Chitwan est célèbre pour ses éléphants, ses rhinocéros à corne et ses tigres, ces derniers étant beaucoup plus rares toutefois (nous n’en avons pas vus). La balade de 1h30 dans la jungle à dos d’éléphant restera un des très beaux souvenirs de notre visite au Terai. Nous avons eu la chance de nous balader sur un des plus gros de la troupe qui arborait deux magnifiques défenses, quelle belle bête ! Notre «mahout» avait à cœur de nous faire voir les animaux sauvages du parc, n’hésitant pas à sortir du sentier pour littéralement foncer dans la jungle, ordonnant à l’éléphant d’arracher les arbres ou branches nous bloquant le passage, ce qu’il faisait sans effort et avec plaisir se régalant ainsi au passage du feuillage des plantes ! Nous avons pu ainsi observer dans la nature un paon au plumage magnifique, six rhinocéros dont une femelle avec un jeune, quelques cervidés (genre petits chevreuils foncés), un crocodile et, furtivement, un «sloth bear» (un ours noir de la taille d’un gros chien), sans compter la multitude d’oiseaux qu’on entendait sans les voir.
À quelques kilomètres de Sauraha, nous avons pu aussi visiter le «Elephant Breeding Center», un parc où on garde une douzaine d’éléphants pour les accoupler et ainsi protéger la race de l’extinction. L’éléphant du Népal est de type asiatique, le second plus gros au monde après celui d’Afrique. Il reste très peu d’éléphants sauvages au Népal (25 à 30 à Chitwan notamment) à cause des braconniers, idem pour les rhinocéros. Au Breeding Center, nous avons pu assister le matin au départ des éléphants pour leur promenade quotidienne durant laquelle ils en profitent pour ingurgiter 150 kg de verdure et boire 100 litres d’eau; en après-midi, ils reviennent au camp avec leur mahout et transportent avec leur trompe de grosses branches de bois séchées qu’on brûlera avec de la paille pour faire de la fumée autour du camp et ainsi chasser les moustiques.
Bain des elephants, face a notre hotel ! |
Voir déambuler lentement ces mastodontes dans les rues du village constitue aussi une attraction en soi ! Les piétons, les vélos, les bœufs attelés à des charrettes, les motos, les automobiles et les éléphants se croisent donc allègrement dans la rue sans problème, c’est tout à fait normal dans ce coin de pays !
Même si plutôt éprouvant pour le postérieur, se balader à vélo dans les petites routes non pavées et cahoteuses autour de Sauraha a aussi été une belle expérience et a permis de belles rencontres avec les villageois. C’était là aussi le temps des récoltes et des gros tas de fourrage étaient entassés ici et là. Tous les travaux des champs se font manuellement et toute la famille participe. Désireux d’imiter les plus grands, même les très jeunes enfants battaient les épis au sol avec des bâtons pour en faire tomber les grains. Toujours avec le sourire et nous lançant au passage un chaleureux «Namaste» !
VOL AU DESSUS DE L’EVEREST
Pour clore notre séjour au Népal en beauté, nous nous sommes offerts un «scenic flight», c’est-à-dire un vol d’avion d’une heure pour voir de près la chaîne de l’Himalaya à l’est de Katmandou, jusqu’à l’Everest, la plus haute montagne au monde.
Grandioses ces montagnes ! Nous avons pu très bien voir l’Everest puisque c’est là que l’avion faisait demi-tour pour amorcer le retour; nous nous en sommes donc bien approchés et nous avons pu bien distinguer les glaciers et pics enneigés sous un merveilleux ciel bleu ! Tous les passagers, à tour de rôle, défilaient dans la cabine de pilotage aux côtés des pilotes et pouvaient ainsi avoir l’occasion de voir «plein écran» ces montagnes géantes !
En prime, lors de notre vol de retour Katmandou-Delhi, l’avion a longé la chaîne himalayenne pendant près d’une heure nous offrant encore des vues superbes !
C’est ainsi que nous avons conclu notre séjour au Népal.
Mémorable et exceptionnel ! Merci la vie !
POKHARA
Lac Phewa de Pokhara |
28 au 31 octobre 2010
Après une longue journée de bus depuis Tatopani (10 heures) sur des routes plus que cahoteuses, Pokhara nous apparaît comme le paradis. Magnifiquement situé sur le bord du lac Phewa avec en arrière plan la chaîne himalayenne, c’est en effet un oasis de verdure et de tranquillité à comparer à Katmandou. Même si l’industrie touristique y est très présente, on ne s’en plaint pas trop après 22 jours de trek, appréciant le doux climat, les bons steaks, les chambres confortables et la douche chaude (devenons-nous un peu douillet ?) Lucie a même eu droit à une coupe de cheveux, pas trop mal réussie, on a vu pire aux Antilles… !
C’est à Pokhara qu’on a dit adieu à notre guide-porteur Netra dont nous avons été très satisfaits des services tout au long du trek. Il était content de rentrer à Katmandou et d’y retrouver sa famille d’autant plus que la haute saison du trekking (octobre-novembre) coïncide avec 2 festivals (fêtes) successifs qui durent plus d’un mois et qui marquent aussi le début de la nouvelle année (selon le calendrier népalais, ils sont en 2067). Pour eux, c’est comme être loin de chez eux durant la période de Noël, du Nouvel An et des grandes vacances scolaires en même temps mais ils n’ont pas le choix… l’argent qu’ils gagnent pendant ces quelques mois que dure la saison de trekking les fera vivre le reste de l’année.
Il y a beaucoup à voir et à faire à Pokhara et aux alentours, nous n’avons donc pas chômé. Face à la ville et de l’autre côté du lac, sur une crête brille le dôme de la «World Peace Pagoda», un temple érigé par des moines bouddhistes japonais pour promouvoir la paix dans le monde. La vue sur le lac et les pics himalayens enneigés y est magnifique. Une heure de marche pour s’y rendre et 3 heures pour en revenir, par un autre chemin bien sûr !
Autre «must» de Pokhara, se rendre sur les collines de Sarangkot pour y admirer le lever de soleil sur la chaîne de l’Annapurna. Lever à 4h00 AM, départ 4h30, 45 minutes de taxi pour s’y rendre, nous n’étions pas les seuls à y aller mais ça en valait le coup ! À notre grande surprise, les touristes occidentaux y étaient en petite minorité, il y avait là énormément de touristes asiatiques et indiens tout excités de voir les premières lueurs du jour qui colorent en rose puis doré les pics des montagnes enneigées.
Une autre belle visite consiste à aller assister à la prière de l’après-midi au monastère (gompa) bouddhiste de Jangchub Choeling. Une centaine de moines y vivent et sont accueillants envers les touristes. Ce ne sont pas des chants mais plutôt comme un murmure qui varie en force et en vitesse et s’accompagne de gongs de tambours, de sons de clochettes, de cymbales et de grandes trompettes… assez typique !
Bref, un séjour très agréable à Pokhara; on s’y sentait un peu comme chez nous, y retrouvant ici et là des randonneurs et amis croisés le long du trek. Certains terminent leurs vacances, d’autres poursuivent de plus long séjour comme nous, on se souhaite de se revoir ailleurs, au Myanmar, au Vietnam ou en Thaïlande, qui sait, le monde est petit !
BANDIPUR
La rue principale de Bandipur |
1er et 2 novembre 2010
Nous ne sommes pas pressés de rentrer à Katmandou, il nous reste encore une dizaine de jours, on en profite donc en chemin pour s’arrêter à Bandipur, un petit village réputé pour son architecture Newari bien préservée du 18e siècle et son ambiance médiévale. Haut perché sur les collines, Bandipur offre des vues splendides sur les montagnes et a déjà été un village-étape important de la route de commerce reliant l’Inde et le Tibet. Ici aussi, les habitants sont souriants et curieux de voir les photos qu’on prend d’eux. C’est toujours la période du festival, il y a du tourisme local; des autobus bondés d’écoliers viennent y passer la journée et s’amusent sur le seul grand terrain plat à l’orée du village. C’est d’ailleurs à ce même endroit que les commerçants étrangers plantaient leurs tentes et échangeaient des produits au Moyen-Âge.
Le logement y est rudimentaire mais le village immaculé de propreté. Pas de traces odorantes de mules qui traversent le village ! La rue principale, piétonnière et pavée de grandes dalles, est animée par la multitude d’écoliers qui y circulent et par les locaux qui vaquent à leurs occupations. Au rez-de-chaussée de chaque maison, les femmes tiennent un petit commerce ou font de la couture sur la rue (machine à coudre à pédale comme chez nos grands-mères). Sans relâche, elles balaient chacune leur bout de rue, toutes courbées, en l’absence de manche sur leurs balais !!!
Kagbeni – Marpha – Larjung – Tatopani
23 au 26 octobre
A la sortie de Muktinath |
Pour plusieurs, le trek est terminé après Muktinath ou Jomson, on reprend le bus ou l’avion et hop à Pokhara ou Katmandou. Et c’est dommage, car il y a encore beaucoup à voir et à savourer du côté ouest du circuit. Jharkot et Kinghar sont de tous petits villages typiques à souhait. Là aussi le temps s’est arrêté… depuis bien longtemps… les gens sont souriants, comme toujours au Népal. On lance un vibrant «Namaste» (bonjour) et les visages s’illuminent. Réal complimente les femmes d’un charmeur «Ramro keti» (jolie demoiselle) et il n’en faut pas plus pour qu’elles soient conquises et acceptent de se faire photographier… !
Kagbeni et ses arbres fruitiers dans un paysage desertique, la porte d'entree du Mustang |
Kagbeni est aussi superbe. Plus imposant et riche, ce village est blotti au bord de la Kali Gandaki, la rivière que l’on suivra jusqu’à la fin du trek. On y cultive du mais, des grains mais aussi, grâce à son microclimat particulier, beaucoup d’arbres fruitiers, notamment des pommiers.
On poursuit notre route à pied en admirant les sommets des Nilgiri, des pics qui culminent à 7 000 m et en passant par Jomson (aéroport local) et Marpha, village coquet tout blanc avec sa gompa qui trône tout en haut du village puis Larjung, au pied de l’imposant Dhaulagiri, 8 167 m, la 6e plus haute montagne au monde. Dans ce secteur de la Kali Gandaki, il faut marcher tôt le matin car après 11 hre, le vent se lève et la poussière aussi… Nous faisons donc de petites étapes et relaxons en après-midi; c’est bon d’avoir le temps…
Dhaulagiri et son glacier, 8 167 m, 6e plus haute montagne au monde, magnifique ! |
Tres colores les bus nepalais |
Notre trek se terminera à Tatopani (qui signifie eau chaude à cause de ses sources thermales) après 22 magnifiques journées remplies de belles découvertes et de rencontres memorables.
Finalement, le temps nous rattrape, nous voulons aussi aller voir d’autres régions du Népal. Nous avions planifié au départ de poursuivre avec le sentier du Sanctuaire mais il faudrait ajouter encore 10 jours de rando… nous avons fait le choix de passer plus de temps entre Pisang et Thorung La et d’aller voir Tilicho et nous ne regrettons pas notre choix, nous avons été comblés !
Nous prenons donc le bus à Tatopani en direction de Beni puis Pokhara, ravis, heureux et la tête remplie de beaux souvenirs. Merci la vie ! Merci Annapurna !
Au revoir et Merci ! |
Thorung La Pass, 5 416 m – Muktinath – 3 800 m
22 octobre 2010
En route pour Thorung La Pass |
Notre porteur nous recommande partir vers 5hre le matin car, plus tard, le vent peut se lever et il peut faire très froid à la passe. De toute façon, impossible de dormir après 4hre, c’est le branle-bas de combat alentour, tout le monde se prépare à partir, on fait donc de même et à 5hre, nous sommes en route. Il fait encore noir, il a neigé durant la nuit, le sol est recouvert d’une mince couche de neige et il neige encore un peu. C’est féérique de voir toutes les petites lumières frontales scintiller tout au long du sentier. Le jour se lève peu à peu; le sentier grimpe progressivement, les guides et porteurs marquent le pas, lentement… slowly, nous répètent-ils. Après une heure de marche, on arrive à une «tea house», une petite pause et on repart. De la roche et de la roche, à part nous, pas de vie ici…
Après une autre heure, les premiers drapeaux à prière apparaissent, on pense qu’on y est… mais non, il reste encore près d’une heure à marcher slowly, slowly…
Felicitations Real , 5416 m ! |
Une plus grande «tea house» marque la passe et, évidemment, une multitude de drapeaux à prières flottent au vent et font office de fil d’arrivée. Tous se font photographier devant l’affiche qui atteste leur passage et la plupart repartent rapidement en redescendant car il fait froid à 8hre le matin (-5 C), le soleil est encore timide. Lucie prend le temps de savourer un bon «lemon tea» alors que Réal s’en donne à cœur joie avec sa caméra. Un peu de nuages recouvrent les montagnes de chaque côté de la passe mais il y a quand même de bonnes éclaircies. Nous avons une bonne pensée pour notre amie Marie-Claude qui a franchi cette passe il y a quelques années au beau milieu d’une tempête de neige sans rien y voir !!!
Une photo de la passe pour Marie-Claude... promesse tenue ! |
La descente vers Muktinath est reconnue aussi éprouvante que la montée… plus reposante du côté cardio mais exigeante pour les genoux car on descend de 1 600 m, 5 hres durant ! La neige a rendu le sentier très glissant; heureusement, nous avons des bâtons de rando, cela aide énormément.
Descente vers Muktinath dans la neige, 1 600 m, 5 hres |
Muktinath est un haut lieu de pèlerinage hindou et bouddhiste également. On y vient d’aussi loin que du sud de l’Inde pour faire ses offrandes aux dieux. Depuis 2 ans, la route se rend à Muktinath rendant le pèlerinage beaucoup plus facile; auparavant, il fallait marcher plusieurs jours pour l’atteindre. Route… il faut le dire vite… seuls les 4x4 peuvent négocier cette piste souvent inondée par les cascades en l’absence de pont, emportée par les glissements de terrain et on ne parle pas des trous et des roches et des précipices… bref plus agréable de continuer à marcher…
De ce côté des Annapurnas, le paysage est beaucoup plus aride et sec. C’est le début de la région qu’on appelle le «Royaume du Mustang» plus au nord. C’était effectivement un Royaume il y a encore quelques années, elle garde encore un statut spécial de région autonome au Népal. Les permis de trekking se vendent chers, 500 US$, il faut apporter tout le matériel de camping, pas de lodges.
Letdar – High Camp
Le sentier vers la passe de Thorung La |
Il n’y a qu’une heure de marche environ de Yak Kharka à Letdar mais nous ne voulons pas quitter ces montagnes et ces paysages; on décide donc de s’y arrêter pour la nuit et de nous remplir encore une fois les yeux et le cœur de ces grandioses paysages. Farniente dans l’après-midi, lecture au soleil face à la montagne, Réal fait la lessive, la belle vie de randonneur quoi !
Le lendemain, on se décide à partir et à grimper à High Camp, 4 850 m, la dernière étape avant la fameuse passe, la Thorung La Pass à 5 416 m qui nous fera franchir la chaîne himalayenne. La pente est très raide, il faut marcher tranquillement et faire des pauses, l’altitude se fait sentir mais… petit train va loin. Depuis Manang, on rencontre des randonneurs qui ont choisi de faire ce bout de sentier à dos de cheval, c’est effectivement exigeant mais il s’agit de prendre son temps. À High Camp, la vue est encore là magnifique… Tout en bas, la rivière et, de chaque côté, des pics enneigés. Plus que jamais, le paysage est aride, plus de végétation ici, que de la roche et de la roche. On voit notre piste qui s’élève progressivement vers la passe mais le pire est fait, c’est beaucoup moins abrupt demain, il ne reste que 566 m à grimper… peanut quoi !
Manang – Shree Kharka - Tilicho Base camp – Yak Kharka
Yak de Manang, des troupeaux de plusieurs dizaines d'animaux |
À Manang, on sent et on voit bien qu’on vient d’entrer dans un autre monde, celui de la plus haute montagne. Paysage plus aride, plus sec, peu de végétation, les troupeaux de yaks apparaissent. Le souffle plus court, tout effort est plus exigeant. Tous les randonneurs sont supposés s’arrêter pour une journée de repos à Manang pour permettre à leur organisme de s’adapter à l’altitude. Plusieurs souffrent de maux de tête; le seul remède, attendre un peu, cela devrait passer sinon il faut redescendre pour mieux s’acclimater. Chaque année, plusieurs randonneurs souffrent du mal de l’altitude; il y a aussi les risques d’œdèmes pulmonaires ou cérébraux, ce peut être très grave et même entraîner la mort. Des médecins volontaires étrangers viennent à tour de rôle travailler au poste de santé de Manang pour informer les randonneurs sur les risques reliés à l’altitude, offrir les premiers soins en cas de problème et aussi supporter la population locale. Ils donnent, chaque jour, une excellente conférence à l’intention des randonneurs et en profitent pour recueillir des fonds qu’ils investissent dans les soins aux locaux.
De notre côté, grâce à notre itinéraire souple et nos excursions ici et là lors de nos demies-journées de congé, nos organismes ont eu amplement le temps de s’adapter à l’altitude et nous ne ressentons aucun malaise, sauf bien sûr, le souffle plus court, ce qui est normal.
A partir de 3 000 m, paysage plus aride mais grandiose ! |
En route pour le lac Tilicho |
Nous faisons une belle rando au Gangapurna Tal (lac glaciaire) à Manang qui nous offre de superbes points de vue sur la vallée et le village de Manang. C’est à Manang que le Marsyangdi, la rivière que nous suivons depuis le début du trek, bifurque pour aller vers sa tête, le lac Tilicho. Nous prenons quelques informations et apprenons avec bonheur que quelques lodges sont maintenant ouverts vers le lac Tilicho et on nous dit que les paysages y sont magnifiques. La plupart des randonneurs n’y vont pas car cela allonge le trajet de 3 jours (un aller-retour) et c’est dommage car c’est ce qu’il y a de plus beau à voir nous dit-on. Il n’en faut pas plus pour nous convaincre, nous voilà partis pour Tilicho… et nous avons été comblés ! WOW ! Un sentier étroit, parfois vertigineux, à flanc de montagne, des pics enneigés de chaque côté, le petit village de Kangsar et sa gompa et, la récompense après une montée quelque peu essoufflante de 900 m (jusqu’à 4 990 m), le magnifique lac glaciaire de Tilicho au pied du pic du même nom, encore là, l’effort en valait le coup ! Autre récompense, le retour, en descendant tout doucement en contournant la montagne pour rejoindre le sentier classique à Yak Kharka, des paysages magnifiques et des formations rocheuses spectaculaires résultat de l’érosion.
Real devant le lac Tilicho, 4 990 m |
Pisang – Ghyaru – Ngawal – Manang
10 au 14 octobre, 2 710 m à 3 540 m via Ghyaru (3 730 m)
Pisang, c’est le début de la haute montagne et des plus beaux panoramas. L’Annapurna II, 7 937 m, se dresse fièrement derrière Pisang, WOW !!! On se sent vraiment au cœur des Annapurnas. En face de Pisang, une immense et impressionnante dalle de roche lisse et verticale, Pangdi Danda avec en arrière plan Pisang Peak (6 091 m) complète le tableau. Tellement beau qu’on restera toute une journée à Pisang pour explorer les alentours, notamment sa très belle gompa (monastère tibétain) haute en couleur et décorée de centaines de drapeaux à prières. Les tibétains font battre au vent ces drapeaux sur lesquels sont inscrits des prières à l’intention des dieux et les placent toujours en des lieux élevés confiant que les prières s’envoleront et atteindront plus facilement les dieux.
Nous sortons aussi des sentiers battus pour passer les jours suivants par les magnifiques villages plus haut perchés en montagne que sont Ghyaru et Nagwal. Nous atteindrons ainsi 3 710 m alors que la route classique suit la rivière au fond de la vallée. L’effort en vaut toutefois largement la peine, nous sommes récompensés par des vues magnifiques sur la chaîne des Annapurnas. Nous aurons l’occasion d’assister à la récolte de l’orge et au battage du grain, d’observer les tailleurs de pierre, de voir des moines faire leurs prières accompagnés des cymbales, tambours et trompettes (genre). On se croirait encore au Moyen-âge sous bien des aspects… peu ou pas de modernité ici, tout est fait à la main, tout est transporté à dos de mule, d’homme… de femme et d’enfants aussi… L’étable pour les bêtes est au rez-de-chaussée de la maison et on vit au 1er étage. Sur le toit, on entasse le bois et le fourrage et on étale les grains à sécher. On cuisine sur feu de bois presque partout durant le trek, le kérosène coûte trop cher… déforestation et glissements de terrain sont aussi le prix à payer…
Annapurna II, 7 939 m depuis Upper Pisang |
Pangdi Dada, immense dalle de roche lisse |
Ghyaru et Annapurna II |
Recolte de l'orge, a la main bien sur |
Tal – Danakyu - Chame
7 au 10 octobre, 1 700 m à 2 710 m
Ici, le paysage change avec l’altitude. On traverse des forêts de pins blancs, des conifères partout. On se croirait dans les Alpes. Ici et là, on croise des moulins à scie «portables»… quelques pieux, une longue scie qu’on manie à deux, et voilà, on vous taille de belles grandes planches à partir de l’arbre. Partout, il y a de la construction… les murs des maisons sont en pierre qu’on taille à la main bien sûr; le bois sert pour les fenêtres et l’ameublement qu’on fabrique manuellement aussi évidemment. Il y a bien l’électricité dans les villages mais elle sert surtout pour l’éclairage, peu ou pas d’appareils électriques si ce n’est qu’une radio de temps en temps. Par contre, il n’est pas rare de voir des téléphones cellulaires, ce qui nous semble plutôt paradoxal mais il paraît que le portable coûte moins cher que la ligne téléphonique terrestre !
Lucie avec Netra, notre porteur-guide |
Les lodges nous offrent de la bouffe diversifiée et correcte tout au long du trek : pizza, curry, omelettes, riz et pâtes de toutes sortes, burgers, muesli et même de la bière froide. Le logement ne coûte presque rien, environ 5 $ la chambre; la bouffe est plus chère toutefois, il nous en coûte environ 30$ par jour pour 2 pour la bouffe et le logement.
Monastere bouddhiste |
On continue à grimper progressivement. Chame est un gros village, la capitale du district de Manang. On commence à voir la présence tibétaine avec les drapeaux et les moulins à prière. Depuis l’invasion chinoise du Tibet (au nord du Népal) dans les années 1950 et surtout depuis la fuite hors du pays en 1959 du Dalai Lama, leur leader spirituel, plus de 120 000 tibétains se sont exilés et 12 000 environ vivent au Népal, majoritairement dans les montagnes. Ils sont très présents dans l’industrie touristique avec de nombreux lodges et restaurants; les «New Tibetan Guest House» sont légion sur le trek de l’Annapurna. Depuis toujours, l’hindouisme et le bouddhisme coexistent pacifiquement au Népal et se mélangent même allègrement. Il n’est pas rare de voir des temples qui abritent en même temps les deux.
Moulins a priere |
En trekking autour des Annapurnas
Nous voilà de retour d’un merveilleux trek, le tour des Annapurnas ! 22 jours de rando, 22 jours de pur bonheur ! Ce trek est considéré, à juste titre, comme le plus beau du Népal et un des plus fameux au monde ! Ce circuit en boucle débute à basse altitude, 800 m, parmi les rizières; on grimpe ensuite progressivement jusqu’à la passe de Thorung La à 5 416 m où on traverse la chaîne himalayenne pour redescendre de l’autre côté dans une paysage complètement différent, plus aride mais tout aussi majestueux. Tous les jours, nous marchons dans une vallée étroite et encaissée et, de chaque côté, des montagnes enneigées de 6 000 m à 8 000 m et plus, quel spectacle ! Outre ses paysages grandioses, ce trek est réputé pour sa diversité culturelle des villages rencontrés. Ce trek est aussi agréable car bien servi en «accomodation»; à tous les 2 ou 3 heures de marche, une petite auberge (lodge) qui peut vous offrir pour quelques dollars le couvert et le gîte. Donc, pas de matériel de camping à transporter et on peut faire de plus longues ou courtes étapes selon le goût du jour. Nous avions choisi de retenir les services d’un porteur mais de ne pas nous joindre à un groupe pour jouir de plus d’autonomie. Ainsi, à notre rythme et en fonction de nos coups de cœur, nous avons marché pendant 22 jours dans l’Himalaya parmi les plus belles montagnes au monde.
Octobre et novembre sont les meilleurs mois pour le trekking au Népal. Les pluies de la mousson de l’été sont terminées, c’est l’automne et le temps des récoltes, le ciel est clair et ensoleillé, peu de nuages, paysages époustouflants ! Il fait encore chaud dans le jour (20-25 C), les nuits sont un peu plus froides en montagne mais un bon sac de couchage suffit.
Impossible de tout raconter mais voici, en quelques paragraphes, ce qui nous a le plus marqués…
Besisahar – Nagdi – Jagat - Tal, 5 au 7 octobre, 820 m à 1 700 m
Début du trek à Besisahar à 820m. Il fait chaud 25-30C, le soleil tape fort. Les népalais récoltent le riz, la route se termine, à partir d’ici, tout se transporte à dos d’hommes et de mules. Nous ne cesserons de nous étonner des énormes charges que les porteurs transportent malgré leur petite stature; on nous dit que cela peut aller jusqu’à 75 kg ! Ce n’est évidemment pas toujours le cas mais c’est commun de les voir avec plus de 30 kg et le tout avec un collier de portage porté au front; même si nos sacs à dos ont d’excellentes bretelles et ceintures de taille, ils ne les utilisent pas, préférant leur mode traditionnel de portage.
Dès la première journée, nous voyons notre premier pic enneigé, Lamjung Himal (6 983 m). Nous suivrons pendant plusieurs jours la rivière Marsyangdi; on la traverse à plusieurs reprises avec des ponts suspendus, c’est toujours impressionnant de voir le torrent à quelques dizaines de mètres en dessous, heureusement, les ponts sont en bon état, ils semblent fiables. Le sentier est en général bien tracé mais à cause de la récente mousson, il y a eu plusieurs glissements de terrain et on n’a pas encore fini de refaire la trace… c’est à refaire à chaque année.
Partout, des chûtes d’eau et des cascades, les parois de la vallée sont escarpés mais chaque pente cultivable est exploitée, surtout du riz mais aussi du mais, du millet et de l’orge. Le logement est rudimentaire, il le sera tout au long du trek : une chambre consiste en 2 petits lits simples (qu’on collera tous les soirs bien sûr), une table, une ampoule au plafond, une fenêtre et, le plus souvent une toilette commune à l’étage (style asiatique, à savoir, un trou avec 2 plaques de céramique de chaque côté pour mettre les pieds et une chaudière d’eau pour rincer. Une grande salle à dîner accueille les randonneurs et c’est le lieu d’échange et de rencontre. Plusieurs voyagent en groupes organisés, notamment beaucoup de français de 50-60 ans, mais les voyageurs indépendants comme nous sont aussi nombreux. Ce sera agréable de se croiser et de se recroiser quelques jours plus tard au gré du rythme de chacun. La plupart toutefois n’ont pas autant de temps que nous; ils suivent un itinéraire précis et marchent de 5 à 7 heures par jour. Nous aussi marchons en général 5 heures par jour mais ne couvrons parfois (souvent) que l’équivalent de 3 heures, trop occupés que nous sommes à prendre des photos et vidéos (3000 photos et autant de clips vidéos !) et à pratiquer notre népalais avec les locaux que nous rencontrons. Il faut dire que les népalais sont très ouverts et accueillants pour les touristes. Certains parlent un peu l’anglais (les enfants apprennent l’anglais à l’école et plusieurs parlent très bien) mais tous ont un immense sourire et adorent se faire prendre en photo ! Un beau Namaste (bonjour), un compliment, quel est ton nom ? on échange quelques mots et voilà, on passe un bon moment à regarder comment ils récoltent les grains, comment ils tissent, comment ils cuisinent, comment on charge les mules, combien le bébé est beau etc. Chaque rencontre est unique, chacune sera un beau souvenir pour nous. Entre Jagat et Tal, le sentier grimpe de façon plus raide, notre entrainement australien nous sert bien.
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