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En trekking autour des Annapurnas

Nous voilà de retour d’un merveilleux trek, le tour des Annapurnas ! 22 jours de rando, 22 jours de pur bonheur ! Ce trek est considéré, à juste titre, comme le plus beau du Népal et un des plus fameux au monde ! Ce circuit en boucle débute à basse altitude, 800 m, parmi les rizières; on grimpe ensuite progressivement jusqu’à la passe de Thorung La à 5 416 m où on traverse la chaîne himalayenne pour redescendre de l’autre côté dans une paysage complètement différent, plus aride mais tout aussi majestueux. Tous les jours, nous marchons dans une vallée étroite et encaissée et, de chaque côté, des montagnes enneigées de 6 000 m à 8 000 m et plus, quel spectacle ! Outre ses paysages grandioses, ce trek est réputé pour sa diversité culturelle des villages rencontrés. Ce trek est aussi agréable car bien servi en «accomodation»; à tous les 2 ou 3 heures de marche, une petite auberge (lodge) qui peut vous offrir pour quelques dollars le couvert et le gîte. Donc, pas de matériel de camping à transporter et on peut faire de plus longues ou courtes étapes selon le goût du jour. Nous avions choisi de retenir les services d’un porteur mais de ne pas nous joindre à un groupe pour jouir de plus d’autonomie. Ainsi, à notre rythme et en fonction de nos coups de cœur, nous avons marché pendant 22 jours dans l’Himalaya parmi les plus belles montagnes au monde.
Octobre et novembre sont les meilleurs mois pour le trekking au Népal. Les pluies de la mousson de l’été sont terminées, c’est l’automne et le temps des récoltes, le ciel est clair et ensoleillé, peu de nuages, paysages époustouflants ! Il fait encore chaud dans le jour (20-25 C), les nuits sont un peu plus froides en montagne mais un bon sac de couchage suffit.
Impossible de tout raconter mais voici, en quelques paragraphes, ce qui nous a le plus marqués…
Besisahar – Nagdi – Jagat - Tal, 5 au 7 octobre, 820 m à 1 700 m
Début du trek à Besisahar à 820m. Il fait chaud 25-30C, le soleil tape fort. Les népalais récoltent le riz, la route se termine, à partir d’ici, tout se transporte à dos d’hommes et de mules. Nous ne cesserons de nous étonner des énormes charges que les porteurs transportent malgré leur petite stature; on nous dit que cela peut aller jusqu’à 75 kg ! Ce n’est évidemment pas toujours le cas mais c’est commun de les voir avec plus de 30 kg et le tout avec un collier de portage porté au front; même si nos sacs à dos ont d’excellentes bretelles et ceintures de taille, ils ne les utilisent pas, préférant leur mode traditionnel de portage.
 Dès la première journée, nous voyons notre premier pic enneigé, Lamjung Himal (6 983 m). Nous suivrons pendant plusieurs jours la rivière Marsyangdi; on la traverse à plusieurs reprises avec des ponts suspendus, c’est toujours impressionnant de voir le torrent à quelques dizaines de mètres en dessous, heureusement, les ponts sont en bon état, ils semblent fiables. Le sentier est en général bien tracé mais à cause de la récente mousson, il y a eu plusieurs glissements de terrain et on n’a pas encore fini de refaire la trace… c’est à refaire à chaque année.
Partout, des chûtes d’eau et des cascades, les parois de la vallée sont escarpés mais chaque pente cultivable est exploitée, surtout du riz mais aussi du mais, du millet et de l’orge. Le logement est rudimentaire, il le sera tout au long du trek : une chambre consiste en 2 petits lits simples (qu’on collera tous les soirs bien sûr), une table, une ampoule au plafond, une fenêtre et, le plus souvent une toilette commune à l’étage (style asiatique, à savoir, un trou avec 2 plaques de céramique de chaque côté pour mettre les pieds et une chaudière d’eau pour rincer. Une grande salle à dîner accueille les randonneurs et c’est le lieu d’échange et de rencontre. Plusieurs voyagent en groupes organisés, notamment beaucoup de français de 50-60 ans, mais les voyageurs indépendants comme nous sont aussi nombreux. Ce sera agréable de se croiser et de se recroiser quelques jours plus tard au gré du rythme de chacun. La plupart toutefois n’ont pas autant de temps que nous; ils suivent un itinéraire précis et marchent de 5 à 7 heures par jour. Nous aussi marchons en général 5 heures par jour mais ne couvrons parfois (souvent) que l’équivalent de 3 heures, trop occupés que nous sommes à prendre des photos et vidéos (3000 photos et autant de clips vidéos !) et à pratiquer notre népalais avec les locaux que nous rencontrons. Il faut dire que les népalais sont très ouverts et accueillants pour les touristes. Certains parlent un peu l’anglais (les enfants apprennent l’anglais à l’école et plusieurs parlent très bien) mais tous ont un immense sourire et adorent se faire prendre en photo ! Un beau Namaste (bonjour), un compliment, quel est ton nom ? on échange quelques mots et voilà, on passe un bon moment à regarder comment ils récoltent les grains, comment ils tissent, comment ils cuisinent, comment on charge les mules, combien le bébé est beau etc. Chaque rencontre est unique, chacune sera un beau souvenir pour nous. Entre Jagat et Tal, le sentier grimpe de façon plus raide, notre entrainement australien nous sert bien.