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SAURAHA & CHITWAN NATIONAL PARK




Elephant safari a Chitwan. Nous avions le plus beau de tous les elephants, admirez ses grandes dents !

3 au 7 novembre 2010
Un séjour au Népal ne serait pas complet sans une visite dans le Terai, la moitié sud du pays recouverte de plaines cultivables et de jungle. La moitié de la population du Népal vit dans le Terai à cause justement de ses sols fertiles. Quel contraste avec les plus hautes montagnes au monde en moins d’une centaine de kilomètres !
Le parc national de Chitwan, reconnu comme un des meilleurs en Asie pour observer la vie animale sauvage, est évidemment à voir mais se balader à vélo dans la localité de Sauraha adjacente au parc et dans les petites bourgades «tharu» environnantes  est tout aussi intéressant.
Chitwan est célèbre pour ses éléphants, ses rhinocéros à corne et ses tigres, ces derniers étant  beaucoup plus rares toutefois (nous n’en avons pas vus). La balade de 1h30 dans la jungle à dos d’éléphant restera un des très beaux souvenirs de notre visite au Terai. Nous avons eu la chance de nous balader sur un des plus gros de la troupe qui arborait deux magnifiques défenses, quelle belle bête ! Notre «mahout» avait à cœur de nous faire voir les animaux sauvages du parc, n’hésitant pas à sortir du sentier pour littéralement foncer dans la jungle, ordonnant à l’éléphant d’arracher les arbres ou branches nous bloquant le passage, ce qu’il faisait sans effort et avec plaisir se régalant ainsi au passage du feuillage des plantes ! Nous avons pu ainsi observer dans la nature un paon au plumage magnifique, six rhinocéros dont une femelle avec un jeune, quelques cervidés (genre petits chevreuils foncés), un crocodile et, furtivement, un «sloth bear» (un ours noir de la taille d’un gros chien), sans compter la multitude d’oiseaux qu’on entendait sans les voir.
À quelques kilomètres de Sauraha, nous avons pu aussi visiter le «Elephant Breeding Center», un parc où on garde une douzaine d’éléphants pour les accoupler et ainsi protéger la race de l’extinction. L’éléphant du Népal est de type asiatique, le second plus gros au monde après celui d’Afrique. Il reste très peu d’éléphants sauvages au Népal (25 à 30 à Chitwan notamment) à cause des braconniers, idem pour les rhinocéros. Au Breeding Center, nous avons pu assister le matin au départ des éléphants pour leur promenade quotidienne durant laquelle ils en profitent pour ingurgiter 150 kg de verdure et boire 100 litres d’eau; en après-midi, ils reviennent au camp avec leur mahout et transportent avec leur trompe de grosses branches de bois séchées qu’on brûlera avec de la paille pour faire de la fumée autour du camp et ainsi chasser les moustiques.



Bain des elephants, face a notre hotel !
Autre attraction quotidienne et spectaculaire de Sauraha, le bain des éléphants dans la rivière Seti qui sépare le village du parc. À tous les jours, une vingtaine d’éléphants viennent à tour de rôle se baigner dans la rivière; leur mahout les brosse vigoureusement avec une pierre après qu’ils se soient immergés complètement dans l’eau et roulés dans tous les sens. Pour le plus grand plaisir des touristes, à chaque jour, un jeune mahout s’amusait à faire le pitre en essayant de se tenir sur le dos de son éléphant alors que celui-ci se roulait littéralement dans la rivière. Quelles pirouettes et culbutes dans l’eau, il a fait ! Et, sans relâche, il remontait sur le dos de l’éléphant ! C’était manifestement un jeu que l’éléphant prenait autant de plaisir à jouer que le jeune garçon !
Voir déambuler lentement ces mastodontes dans les rues du village constitue aussi une attraction en soi ! Les piétons, les vélos, les bœufs attelés à des charrettes, les motos, les  automobiles et les éléphants se croisent donc allègrement dans la rue sans problème, c’est tout à fait normal dans ce coin de pays !
Même si plutôt éprouvant pour le postérieur, se balader à vélo dans les petites routes non pavées et cahoteuses autour de Sauraha a aussi été une belle expérience et a permis de belles rencontres avec les villageois. C’était là aussi le temps des récoltes et des gros tas de fourrage étaient entassés ici et là. Tous les travaux des champs se font manuellement et toute la famille participe. Désireux d’imiter les plus grands, même les très jeunes enfants battaient les épis au sol avec des bâtons pour en faire tomber les grains. Toujours avec le sourire et nous lançant au passage un chaleureux «Namaste» !